Alors que la France a réussi au cours des dernières décennies à augmenter le taux des diplômés de l'enseignement supérieur en l’élevant au-dessus de la moyenne de l’OCDE, ces performances sont atténuées par la persistance d’inégalités fortes. Des différences importantes sont ainsi observées selon que les parents des jeunes diplômés sont ou non diplômés du supérieur (73 % versus 17 %). Par ailleurs, la représentation des étudiants boursiers dans les formations qui symbolisent l’excellence est particulièrement faible en France.

Le comité a mis en évidence un consensus sur la nécessité d'aller plus loin dans la politique d'égalité des chances et a identifié 5 grands leviers d'action :

• développer des voies d'accès différenciées, notamment pour les bacheliers professionnels et technologiques et les jeunes en service civique ;
• favoriser les conditions de la réussite pendant les études supérieures, en développant le mentorat et le tutorat, mais aussi l'emploi étudiant ;
• montrer que l'excellence est aussi à l'université, en démultipliant les mécanismes de type CPES et en assurant la mixité sociale dans les filières universitaires ;
• miser sur la "diversité des diversités", en appliquant des bonifications non plus par élève mais par établissement, et en améliorant la représentation des femmes dans les filières scientifiques ;
• inciter, accompagner, évaluer, en mettant en place des mécanismes incitatifs et en suivant le déploiement de la réforme du bac afin qu'elle soit au service de l'égalité des chances.

Le rapport met également l'accent sur le rôle important que peuvent avoir la plateforme Parcoursup et les Cordées de la réussite dans la correction de certaines inégalités d'accès à l'enseignement supérieur.
Consultez le rapport sur la diversité sociale et territoriale dans l’enseignement supérieur (décembre 2020).

Source : MESRI