La gestion des absences des enseignants

Publié le 03 décembre 2021

L’appréciation des absences des enseignants est une question délicate car la mesure statistique et la perception qu’en ont les élèves et leurs familles ne coïncident pas exactement. Une partie de leurs absences n’est pas répertoriée alors qu’une fraction de leur activité, parce qu’elle s’exerce en dehors de la salle de classe, est injustement assimilée à une absence.

Ce rapport thématique de la Cour des comptes s'attache à éclairer ces deux volets qui ont pris un relief particulier dans le contexte de la crise sanitaire. Celle-ci a mis en lumière l'importance de la continuité du face-à-face pédagogique. Il souligne notamment qu'une importante partie des absences trouve son origine dans le fonctionnement de l’institution scolaire et que seules 20 % des absences de courte durée sont remplacées dans le second degré.
La Cour tente aussi de mesurer le coût et l’efficacité des moyens consentis par l’État pour limiter les atteintes à la continuité pédagogique au sein du secteur public de l’enseignement et a cherché à identifier les voies et moyens susceptibles d’en améliorer l’efficacité. Pour la Cour, le MENJS doit se doter d’une véritable stratégie reposant sur plusieurs piliers qui lui font encore défaut :

  • la connaissance du phénomène, ;
  • la prévention en matière de santé ;
  • les moyens de limiter et de compenser les absences de courte durée.

Elle considère notamment que c'est au niveau des établissements scolaires qu'existent les conditions d’une amélioration de la situation et estime aussi que le pilotage national est à consolider.
>> Consulter le rapport sur la gestion des absences des enseignants (décembre 2021)
 

Source : Cour des comptes