Orienter et s'orienter vers l'enseignement supérieur dans un contexte de changement de politiques éducatives

Publié le 06 juillet 2021

À travers un questionnement sur l’articulation entre la réforme du lycée de 2018 et la loi ORE, cet article montre que les dispositifs d’accompagnement à l’orientation se déclinent différemment dans les établissements de l’enseignement secondaire. Ils dépendent des priorités affichées par les personnels de direction, de l'engagement des enseignants et des capacités des lycéens à donner sens à leurs études et à se projeter dans l'avenir.

A travers un questionnement sur l’articulation entre choix des enseignements de spécialité et attendus post-baccalauréat, les auteures tentent d’éclairer le lien établi entre les différences d’orientation dans le secondaire et les différences de réussite dans le supérieur, en saisissant "sur le vif" les effets conjugués de deux politiques éducatives récentes et la manière dont les acteurs des EPLE et les élèves s’en emparent.

Elles analysent notamment le rôle du lycée d’origine des futurs étudiants dans les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur à travers l’idée de "canalisation" des aspirations (le fait d’orienter les choix des élèves vers certains types d’études, filières ou établissements).
L'article montre aussi l'importance des priorités affichées par les personnels de direction en matière d'accompagnement à l'orientation. Ces derniers activent en effet pour l'essentiel des leviers organisationnels plutôt que pédagogiques. L’engagement des enseignants est quant à lui contraint par de multiples difficultés et une vision parcellaire des élèves.

>> Consulter l'article de Carole Daverne-Bailly et Claudie Bobineau paru dans la revue Éducation et socialisation n° 58-2020.

 

Source : OpenEdition Journals