Quinquennat Macron : le bilan de l'institut Montaigne pour l'enseignement scolaire

Publié le 16 août 2021

Dans le cadre du décryptage de la politique menée depuis 2017, l'institut Montaigne analyse les mesures mises en oeuvre à l'aune des promesses formulées lors de la campagne électorale par Emmanuel Macron. Celles-ci portaient principalement sur l’école primaire et le lycée.

Le think tank souligne la rapide exécution de réformes (dédoublement des classes en éducation prioritaire et réforme du baccalauréat). Il considère que la priorité donnée à l'école primaire a ouvert la voie à une "politique ambitieuse, cohérente et continue durant l'ensemble du quinquennat". Les REP+ ont particulièrement fait l'objet d'une concentration de moyens, ce qui a permis de renforcer l'attractivité des postes concernés et de stabiliser les équipes pédagogiques. L'affectation des "meilleurs enseignants" dans les établissements de l'éducation prioritaire n'a cependant pas été engagée. Pour renforcer les effets de la politique de dédoublement des classes, l'institut suggère de renforcer la formation aux techniques d'enseignement de la lecture éprouvées par la recherche scientifique.
Pour ce qui concerne le second degré, la note rappelle les mesures éducatives mises en place au collège (dispositif Devoirs faits) et fait un point d'étape de la réforme du baccalauréat général et technologique. Même si le recul sur cette réforme n'est pas suffisant, l'auteur de la note considère que les inégalités liées au genre ou à l'origine sociale n'ont pas connu de changement significatif et que l'orientation post-bac est demeurée le parent pauvre de la réforme.
Par ailleurs, il estime que la voie professionnelle devrait faire l'objet d'une réforme d'ampleur en rapprochant davantage apprentissage et enseignement professionnel et en permettant une transformation plus rapide des filières.
L’introduction d'évaluations nationales des élèves en CP, CE1, 6e, 2nde et première année de CAP est considérée comme une avancée vers un pilotage plus efficace du système éducatif. Leur adoption par le corps enseignant rencontre cependant une grande réticence.
La note fait également un bilan de la mise en oeuvre du service national universel, des mesures sociales visant à réduire les inégalités et à garantir plus de justice sociale (cantine à 1€ et petits déjeuners à l'école, scolarité obligatoire à 3 ans, vacances apprenantes, etc.) ainsi que du numérique éducatif.

>> Consulter la note sur l'éducation de Baptiste Larseneur, chargé d'études, dans le Grand décryptage du quinquennat Macron (pdf 839 Ko, juillet 2021).

 

Source : Institut Montaigne