Mission prospective sur l'illettrisme

Publié le 23 mai 2022

Longtemps sous-estimé, l’illettrisme apparaît désormais au grand jour à la faveur d’indicateurs robustes et convergents. Au-delà des données statistiques, il correspond à une réalité contrastée et complexe que l’on observe y compris dans des formes très contemporaines.

Les évaluations menées en 2020 dans le cadre de la JDC montrent une situation préoccupante concernant les jeunes :

  • 9,5 % des participants (11,8 % en 2019) éprouvent des difficultés dans le domaine de la lecture (compréhension très faible, voire nulle) ;
  • 4,6 % (5,3 % en 2019) des jeunes peuvent être considérés en situation d’illettrisme (déficit important de vocabulaire ; absence des mécanismes de base de traitement du langage écrit) ;
  • les 4,9 % restants souffrent de difficultés sévères (niveau lexical correct, mais incapacité ou extrême difficulté à comprendre les textes écrits).

Le rapport de l'IGÉSR souligne que de nouveaux profils d’illettrisme apparaissent, développant des stratégies spécifiques pour compenser les difficultés, s’y soustraire ou les dissimuler. Ceux-ci sont notamment liés à l'innumérisme et à l'inhabilité numérique.
Le sujet de l'illettrisme, longtemps resté hors de l’attention de l’Éducation nationale, appelle selon la mission d'inspection à de nouvelles responsabilités de l'École. Elle propose des stratégies pour une meilleure coordination des modalités de prise en charge déjà existantes.
>> Consultez le rapport de la mission de prospective sur l'illettrisme (mai 2021).

Source : IGÉSR