Elle montre :

• une permanence des inégalités d'accès aux grandes écoles malgré les "dispositifs d’ouverture" qui ont été mis en place par certaines grandes écoles pour diversifier le profil de leurs étudiants : ces institutions d'élite sont restées presque entièrement fermées aux élèves issus de milieux sociaux défavorisés ; la part des étudiants non franciliens n'a pas progressé et les filles demeurent sous-représentées ;
• les limites de l'approche qui a été privilégiée jusqu'à présent, caractérisée par le foisonnement d'initiatives locales sans réelle coordination nationale ainsi que par la rareté des évaluations conduites.  

Les auteurs de cette note, Cécile Bonneau, Pauline Charousset, Julien Grenet et Georgia Thebault, identifient également les leviers qui pourraient être mobilisés pour diversifier le recrutement des filières sélectives et favoriser une plus grande circulation des élites :

• atténuer l'influence des stéréotypes associés à l'origine sociale ou au genre sur les choix d'orientation ;
• fournir aux lycéens une information transparente sur les perspectives professionnelles associées aux différentes formations ;
• limiter les barrières financières et territoriales pour élargir la base de recrutement des filières sélectives ;
• mener une réflexion sur la place à accorder aux politiques de discrimination positive ;
• s'interroger sur la pertinence du dualisme de l'enseignement supérieur en France qui sépare la formation des élites de la formation universitaire et technique ;
• mettre en oeuvre des politiques volontaristes s'appuyant sur des expérimentations menées à grande échelle et donnant lieu à des évaluations rigoureuses de leurs effets.

>> Consulter la note de l'IPP n° 61 (janvier 2021).

Source : IPP