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La scolarisation des élèves allophones

Publié le 17 mars 2023

L’obligation d’instruction est désormais en vigueur dans notre pays pour les jeunes de 3 à 16 ans et une obligation de formation existe de 16 à 18 ans pour les jeunes qui ne sont pas en emploi. Ces règles s’appliquent également aux nouveaux arrivants, même ceux dont la langue maternelle n’est pas le français. Pour donner aux élèves allophones les mêmes chances de réussite qu’aux autres, il est nécessaire de prévoir des dispositifs spécifiques de soutien, en particulier linguistique, en tout cas dans une phase initiale. Le sujet apparait particulièrement sensible en Guyane et à Mayotte, compte tenu de la démographie, de l’importance des flux migratoires et de l’existence de plusieurs langues maternelles autres que le français.
Ce rapport de la Cour des comptes vise à apprécier la manière dont le dispositif de scolarisation des enfants allophones s’organise sur le terrain, ainsi que l’efficacité des dépenses et leur évaluation, au regard de l’objectif de la réussite de tous les élèves.

La Cour constate que les élèves allophones normalement scolarisés avant leur arrivée en France, comme les jeunes réfugiés ukrainiens, sont dans une situation très différente de ceux qui ne l’ont pas ou peu été. Elle note également que les délais d’affectation des EANA se sont allongés jusqu’en 2020, même s’ils ont probablement diminué depuis deux ans. Elle souligne par ailleurs qu'il n'y a pas d'accompagnement des élèves de moins de six ans et qu'une bonne partie des élèves de plus de 16 ans ne bénéficient d'aucune formation. La Cour pointe également une insuffisance de formation des enseignants et des carences en matière d'évaluation des compétences des élèves.
Elle relève toutefois que grâce à la mobilisation des services de l’éducation nationale aux côtés des préfectures, les élèves ukrainiens ont pu être scolarisés dès leur arrivée en France.

>> Consultez le rapport sur la scolarisation des élèves allophones (mars 2023).

Source : Cour des comptes