photo èlèves de collège dans une classe avec un professeur au tableau collégiens

Comment mettre en oeuvre un "choc des savoirs" pour élever le niveau de l'École ?

Publié le 05 décembre 2023

À la suite de la publication des résultats de l'enquête PISA, des travaux de la mission Exigences des savoirs et des consultations numériques, le ministre Gabriel Attal a présenté, en présence de Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, les mesures destinées à élever le niveau des élèves. Celles-ci concernent tous les niveaux d'enseignement, de l'école au lycée et s'appliqueront pour certaines dès la rentrée 2024.

Ces mesures sont articulées autour de 3 axes :

  • mieux soutenir les professeurs pour mener la bataille des savoirs :
    • les programmes seront révisés à compter de la rentrée 2024 et seront articulés autour d'objectifs annuels et ancrés dans des pratiques pédagogiques éprouvées par la science ;
    • les programmes de mathématiques aborderont plus tôt les fractions et les nombres décimaux en favorisant une approche concrète et imagée ;
    • les programmes de langue, de la 6e à la terminale, présenteront des indications claires sur les domaines étudiés, les points grammaticaux et le vocabulaire à maitriser chaque année ;
    • le socle commun sera réorganisé autour de compétences disciplinaires, psychosociales et de repères de culture générale ;
    • des manuels scolaires labellisés, obligatoires en mathématiques et en français dans le premier degré, seront co-financés par l'État au CP et au CE1 ;
  • adapter l'organisation des enseignements aux besoins de chaque élève :
    • une organisation en groupes de niveaux flexibles sera mise en place à compter de la rentrée 2024 en mathématiques et en français ;
    • l'accueil de 8h à 18h sera étendu à tous les collèges de REP et REP+ ;
    • au lycée professionnel, le volume horaire des enseignements généraux sera renforcé et une partie des enseignements de mathématiques et de français en 2de et 1re professionnelles seront dispensés en groupes à effectifs réduits ;
    • les outils numériques et l'intelligence artificielle seront mobilisés pour personnaliser les apprentissages et individualiser la progression des élèves ;
    • les conseils de classe pourront proposer aux élèves en grande difficulté un renforcement dans les enseignements fondamentaux jusqu'à 2 à 3h par semaine ;
  • rehausser le niveau d'exigence et d'ambition pour tous les élèves :
    • les correctifs académiques des notes au brevet et au baccalauréat seront supprimés ;

    • le contrôle continu pour le brevet sera revu : la note du contrôle continu sera calculée à partir de la moyenne des notes disciplinaires (et non plus par les "compétences" converties en points). Les épreuves terminales représenteront part ailleurs 60 % de la note finale, au lieu de 50 % actuellement ;

    • le brevet deviendra nécessaire pour passer directement en 2de : les élèves en difficulté et qui n'auront pas le brevet seront scolarisés en "prépa lycée" pendant un an ;

    • des mentions pourront être décernées aux élèves obtenant le diplôme du CAP au premier groupe d'épreuves ;

    • une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques appliquées sera instaurée en fin de 1re générale et technologique ;

    • à l'école élémentaire, le passage quasi-systématique en classe supérieure sera revu et un passage sous conditions en classe supérieure instauré après suivi d'un parcours renforcé en temps scolaire ou des stages de réussite durant les vacances scolaires ;

    • les enseignants auront accès aux résultats de leurs élèves aux évaluations nationales, mais aussi aux résultats de leur établissement et de l'académie.

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Sources : MENJ ; Youtube