Cycle des hautes études : Anne Chalard-Fillaudeau, une auditrice au service d’une excellence inclusive

Publié le 19 juin 2025

Vice-présidente communication de l’université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, Anne Chalard-Fillaudeau est auditrice du Cycle des hautes études de l’éducation et de la formation 2024-2025, porté par l’IH2EF. Engagée de longue date pour la réussite éducative, elle revient sur son parcours, ses motivations à rejoindre le Cycle et sur l’expérience collective de cette formation pas comme les autres.

Un parcours ancré dans l’enseignement supérieur et l’engagement public

Maîtresse de conférences à l’université Paris 8 depuis 2005, Anne Chalard-Fillaudeau a développé un parcours mêlant enseignement, recherche, responsabilités institutionnelles et coopération avec de nombreux acteurs du territoire. Aujourd’hui vice-présidente communication de l’université, elle conçoit et pilote des actions visant à promouvoir l’identité de l’établissement ainsi que les missions et réalisations des agents qui y évoluent au quotidien.

Son engagement en faveur de la réussite éducative se décline dans toutes ses fonctions : "Je me suis très tôt intéressée à la manière dont on forme des citoyens éclairés et dont on leur permet de se réaliser sur les plans personnel et professionnel", explique-t-elle. Cette vision humaniste irrigue son parcours dans l’enseignement supérieur, mais aussi sa manière d’envisager les politiques éducatives à travers le prisme de l’inclusion.

Une volonté de mieux comprendre pour progresser collectivement

En rejoignant le Cycle de l’IH2EF, Anne poursuivait plusieurs objectifs : mieux appréhender les conditions d’exercice de l’autonomie et de la responsabilité, thématique au centre de cette édition, mais aussi renforcer ses compétences de pilotage : "Je ressentais le besoin d'acquérir de nouveaux savoir-faire qui me permettraient d'accompagner au mieux les équipes de mon université dans leurs efforts pour consolider un modèle d'excellence inclusive, ouvert à tous les publics et capable de répondre aux besoins de chaque étudiante et chaque étudiant", indique-t-elle.

Engagée, dans le cadre de ses missions, dans le développement de projets avec ses partenaires territoriaux, Anne souhaitait explorer de nouvelles dynamiques de coopérations : "J’avais besoin de mieux appréhender la façon dont on peut renforcer les relations entre acteurs d’un territoire, pour en faire des leviers de transformation au service d’un projet de réussite éducative", précise-t-elle.

Convaincue par la dynamique collective du Cycle, Anne s’est engagée pleinement dans les travaux et activités. Elle apprend et mobilise sa rigueur scientifique, sa capacité d’analyse et de synthèse, mais aussi son goût pour l’intelligence collective : "J’apporte l’énergie qui m’anime lorsqu’il s’agit de concevoir des solutions collectives en explorant tous les aspects pertinents", explique-t-elle. Très attachée à la cohésion du groupe, elle mobilise également ses compétences en communication et sa culture de la coopération pour enrichir les échanges.

En route vers le rapport final : une 9e session sous le signe de la co-construction

Pleinement consacrée à l’achèvement du rapport final du Cycle, l’avant-dernière session s’est tenue mi-mai à l’Institut. Anne en retient d’abord le caractère collectif et collaboratif, un préalable indispensable à cette étape qui a permis de mesurer la maturité du groupe dans le travail partagé : "Nous avons défini ensemble les recommandations à porter, en nous appuyant sur les forces respectives des uns et des autres, en nous écoutant et en nous accordant pour parler d'une seule voix", souligne-t-elle. Mais c’est surtout l’esprit de concertation et d’engagement commun qui l’a marquée : "J’ai été frappée par la constance de l’engagement des membres de notre groupe et par notre ressort commun : la volonté de repenser l’action publique éducative pour proposer des solutions concrètes au service de la réussite des élèves et des étudiants".

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Un Cycle pour (re)penser l’action publique

Pour Anne, le Cycle favorise une montée en compétences dans ses fonctions de direction, tout en lui donnant des leviers concrets pour faire évoluer les pratiques collectives au sein de son université : "Aujourd’hui, j’appréhende mieux les freins culturels et structurels à l'exercice de l'autonomie et de la responsabilité. Je sais comment agir sur ces freins, notamment en instaurant un environnement de travail fondé sur la confiance et en déployant des initiatives ainsi que des projets fédérateurs", conclut-elle.

En croisant les regards et les expériences, le Cycle des hautes études offre à ses auditeurs et ses auditrices des leviers concrets pour faire évoluer leurs pratiques. Il constitue aussi un espace unique de réflexion partagée, où se dessinent de nouvelles manières d’agir, de coopérer et de piloter l’action publique face aux défis éducatifs contemporains.