Les résultats de cette enquête montrent que plus de 8 enseignants sur 10 mentionnent le manque de temps pour aider les élèves et les écarts de niveaux comme facteurs de difficulté à leur enseignement. La préoccupation des enseignants vis-à-vis de la prise en charge de l’hétérogénéité des élèves est révélée également par les activités de formation continue suivies au cours des 5 années précédant l’enquête PRAESCO. Un professeur des écoles interrogé sur deux déclare avoir participé au moins une fois à une formation portant sur les pratiques de différenciation pédagogique (46 %) ou sur la difficulté scolaire (45 %) et un sur trois déclare s’être formé à ces deux contenus.
Bien que les professeurs estiment qu’il est important de mettre en place des activités amenant les élèves à travailler individuellement selon des parcours personnalisés, seulement 39 % déclarent le faire "fréquemment". PRAESCO Français montre que les pratiques de collaboration et d’harmonisation sont relativement peu mises en place par les enseignants de cycle 3 dans les différents domaines d’enseignement du français. La production et la compréhension de textes sont les deux domaines considérés par les enseignants de CM2 comme les plus difficiles à enseigner. Ils semblent, en revanche, plus à l’aise avec l’enseignement de l’étude de la langue.
L'enquête montre aussi des écarts conséquents entre les professeurs en matière de pratiques pédagogiques et de temps d'enseignement alloués aux différents domaines selon leur ancienneté dans la fonction. Elle permet par ailleurs de constater qu’il existe plusieurs approches de l’enseignement du français (explicite, plus explicite, par la découverte), lesquelles ne sont pas exclusives les unes des autres.
>> Consultez la note d'information n° 24.11 (avril 2024)
Source : DEPP