Interventions " Recherche" du colloque international

Ce colloque s'est tenu du 8 au 11 février 2022.

Lors du colloque international "Continuum Sco-Sup : piloter le Bac-3/+3", doctorants, post-doctorants, ingénieurs de recherche, maîtres de conférences ou professeurs des universités ont communiqué sur leurs sujets d’étude ou de recherche. Ces communications relèvent de plusieurs champs disciplinaires : sciences économiques, sociologie, sciences de l’éducation, sciences de gestion et RH, psychologie, etc.

Colloque continuum sco-sup bac -3/+3

Axe 1 "Processus et contextes pour le pilotage de l’orientation"

Résumé : l’université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées s’est vue lauréate de l’appel à projets PIA 3 TIP DTOES en 2019 et déploie depuis, dans un partenariat d’envergure, le projet ACORDA. Nous donnerons à voir certains éléments de la genèse du projet et l’intérêt qu’une dimension recherche participative inscrite en sciences de l’éducation et de la formation peut représenter dans un tel projet. Nous souhaitons en effet observer, à travers l’émergence de ces nouvelles formes d’innovations sociales, comment et à quelles conditions elles peuvent aussi servir la professionnalisation des acteurs. Pour ce faire, la problématique de recherche s’appuie sur l’étude des dynamiques représentationnelles qu’occasionne ce type de projet. Nous présenterons la dimension scientifique du projet qui intègre une évaluation externe, ciblée sur l’étude des effets du dispositif sur les transitions des jeunes (Blanchard et al., 2021 ; Jellab, 2011 ; Lemistre, 2021) et une évaluation interne, celle que nous  portons et qui, dans une visée participative, tend à étudier les changements de représentations sociales opérés par les dispositifs participatifs (Labbé, 2021 ; Labbé & Vidaller, 2019).

 Résumé : le projet PIA-TIP "AILES" (Accompagnement à l’Intégration des Lycéens dans l’Enseignement Supérieur) vise à assurer une meilleure orientation et intégration des lycéens dans l’enseignement supérieur, quels que soient leurs origines, leurs parcours, leurs compétences et leurs projets et favoriser ainsi leur épanouissement dans les études et leur insertion professionnelle. Les adolescents sont particulièrement sensibles à la baisse de l'estime de soi (Alsaker & Kroger, 2020). Cela tend à entraîner des affects négatifs (Macalli et al., 2021), des freins à la motivation (Mann et al., 2004) voire des difficultés à construire un projet professionnel. La présente étude a cherché à explorer les liens entre l'estime de soi et les difficultés de construction de projets d'orientation professionnelle afin d’investiguer sur les problématiques rencontrées par les adolescents dans la construction de leur orientation scolaire. Les résultats démontrent le rôle primordial des adultes du lycée (professeurs, psychologues de l’éducation nationale) dans le projet d'orientation professionnelle.

Résumé : cette étude se centre sur la période charnière qu’est la transition entre le secondaire et le supérieur avec une grille de lecture centrée sur les croyances implicites des apprenants et de leurs enseignants. Il s’agit en effet d’une période clé où se décident l’orientation post-bac pour les lycéens et leurs enseignants, les premiers pas dans le supérieur et les dispositifs d’accueil ou de remédiations (tutorat, formation aux méthodes de travail, modules de remise à niveau, etc.). Cette approche offre l’originalité d’investiguer des croyances implicites nouvelles pouvant constituer des indicateurs puissants pour comprendre les choix d’orientation, la persévérance et la réussite à l’université.

Résumé : la recherche présentée a pour objectif de renouveler les travaux portant sur l’entrée à l’université en se centrant ici à la fois sur les phases de préparation et d’adaptation au moyen de méthodologies qualitatives, que ce soit par questionnaire auprès de lycéens (N=636) dont une partie en suivi longitudinal (N=27) ou par le biais d’entretiens avec des étudiants en première année (N=14). L’analyse des dynamiques motivationnelles et du vécu de la transition ont pu mettre en avant une certaine ambivalence quant à cette étape qui correspond à la fois à l’entrée dans l’enseignement supérieur et à l’entrée dans l’âge adulte.

Axe 2 "Acteurs et rôles : identités, professionnalités et coopérations"

Résumé : les dispositifs d’orientation sur les territoires en éducation prioritaire sont envisagés ici par les sciences de l’éducation et de gestion pour proposer une étude liant deux disciplines qui le sont rarement. Nous étudions les consortiums d’acteurs pour comprendre leurs effets sur les parcours d’orientation des jeunes. Les politiques d’éducation prioritaire mettent en réseau les acteurs publics, associatifs et privés pour accompagner les trajectoires des jeunes. Ces relations sont envisagées dans une analyse multi-niveaux (intra-, inter-, organisationnel). La gouvernance en place pose les proximités, les ressources, les reconnaissances et les représentations comme enjeux qui induisent les positionnements des acteurs.

 Résumé : l’accompagnement en orientation à l’université est devenu un enjeu majeur tant du point de vue des étudiants que de celui des institutions et des acteurs politiques de l’enseignement supérieur, chacun étant soumis à son niveau aux défis de la démocratisation universitaire et du développement de nouvelles compétences telles que celles à s’orienter tout au long de la vie (Masdonati, Bangali & Cournoyer, 2016). L’accompagnement en orientation proposé par les établissements se veut adapté à la fois aux moments du parcours et aux problématiques particulières d’un public hétérogène. Mais remplit-il les objectifs qu’il se fixe aux yeux des étudiants ? Cette étude a pour but de mieux comprendre comment les étudiants investissent les activités qu’on leur propose, quel sens ils leur donnent et comment, à partir de là, ils construisent leur expérience en orientation en engageant leur propre devenir.

Résumé : cette proposition de communication porte sur l’accompagnement à l’orientation au lycée, en saisissant les effets conjugués de la réforme du lycée et de la loi ORE. Elle articule enseignements secondaire et supérieur, ces deux segments du système éducatif étant souvent cloisonnés dans les recherches, alors que les expériences d’orientation chevauchent les ordres d’enseignement. Trois enquêtes réalisées dans le cadre d’enseignements de sociologie de l’éducation et de méthodologie de la recherche, avec des étudiants de master. Plus de 100 entretiens semi-directifs menés auprès de proviseurs, conseillers principaux d’éducation (CPE), psychologues de l’éducation nationale (psy-EN), enseignants et professeurs-documentaliste. Les résultats montrent que les dispositifs d’accompagnement à l’orientation se déclinent différemment dans les établissements enquêtés, selon les priorités affichées par les équipes de direction. Les différences observées (autoriser une liberté de choix d’enseignements de spécialité en raison de risques limités versus réduire les choix d’enseignements de spécialité afin d’ouvrir les possibles) font sens localement, au sein de chaque établissement qui s’adapte en fait aux caractéristiques du public, aux attentes des familles et des autorités éducatives.

Résumé : la persistance des inégalités d’orientation qui expliquent en partie les inégalités de réussite à l’université a conduit à la mise en œuvre d’actions institutionnelles, dont la réforme du lycée et la loi orientation et réussite des étudiants. Celles-ci visent à permettre à chacun de s’orienter au mieux, les acteurs des établissements d’enseignement devant mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement et d’information, dans un contexte de diversification et de complexification des parcours. Si l’intérêt porté aux lycéens et étudiants apparaît nettement dans ces deux réformes, qui postulent une capacité égale des jeunes à appréhender les dispositifs, les informations et plus généralement à construire un parcours de formation, les interrogations relatives à la manière dont ils font l’expérience du changement demeurent toutefois rares. Reprenant une démarche compréhensive, notre communication porte sur la construction d’un parcours de formation, du lycée à l’enseignement supérieur, dans un contexte de changement des politiques éducatives. Elle prend appui sur deux enquêtes de terrain, réalisées dans le cadre d’enseignements de sociologie de l’éducation et de méthodologie de la recherche, avec des étudiants de master.

Résumé : cet article a pour objectif de partager les résultats d’une étude exploratoire sur les parcours et la transition post-bac des élèves de terminale en situation de handicap relatifs à la compréhension et à l’utilisation des dispositifs et outils du processus d’orientation par les parents et élèves de terminale enquêtés. Il poursuit en présentant la recherche en cours dans le cadre d’un doctorat qui vise un suivi longitudinal afin de compléter ces premières données et permettre une vision rétrospective à n+1 et n+2 de cette transition. Ce travail permettra aussi de mesurer l’affiliation des jeunes en situation de handicap à leur nouvel environnement d’études, de travail et de vie.
 

Axe 3 "Les modalités de coopérations avec les acteurs, les responsables et les instances"

Résumé : s’orienter revient à s’engager dans un processus co-construit dans les interactions entre la personne et les multiples contextes dans lesquels elle évolue (Vondracek et al., 2014). À ce titre, le contexte familial occupe une place centrale au sens où les parents, en tant que référents identitaires privilégiés auprès desquels les jeunes recherchent conseil et soutien, représentent des interlocuteurs privilégiés dès lors qu’il s’agit d’aborder des questions importantes, comme celles relatives à leur devenir (Keller & Whiston, 2008).
Ce projet de recherche-action participative vise à identifier les représentations et les besoins des parents en matière d’accompagnement à l’orientation de leur enfant. Dans un premier temps, un recueil de données qualitatif sera mis en place.
 

Résumé : quelles sont les conditions pour évaluer un projet d’aide à l’orientation vers le supérieur ? En s’appuyant sur l’exemple du dispositif d’aide à l’orientation "À vous le sup’" développé dans le cadre du PIA 3, cet article se propose de répondre à cette question par la description du processus de construction du protocole d’évaluation. Après avoir présenté les éléments de la littérature académique qui permettent de problématiser le concept d’orientation, ces référents théoriques mobilisés pour produire un protocole d’évaluation adapté aux propres conditions d’exercice du dispositif "À vous le sup’".
 

Résumé : à travers notre approche longitudinale, cette contribution montre comment les lycéens remettent leur confiance au processus en doute lorsque les listes d’attente rebattent les cartes. La lenteur corolaire à Parcoursup eu égard des listes d’attente, se révèle anxiogène et révélatrice des limites de la procédure. En cela, cette contribution pose les jalons d’une "sociologie de Parcoursup" à travers laquelle sont soulignés les effets pervers d’une procédure pavée de bonnes intentions qui, finalement, cristallise pléthore d’inégalités qui lui précèdent.
 

Résumé : il s'agit d'une recherche collective menée par un collectif de professionnels en établissement et de chercheurs du CEREP (centre d’études et de recherche sur les emplois et les professionnalisations) de l’université Reims Champagne-Ardenne (URCA). En sociologie de l’éducation, les inégalités d’orientation scolaires sont le plus souvent analysées à partir des cultures de classe (Bourdieu, 1967), des stratégies individuelles et familiales (Boudon, 1973 ; Van Zanten, 2008) et des dispositions sociales territorialisées (Alpe, 2014 ; Champollion, 2013) et genrées (Grelet, 2010). La question est moins souvent saisie à partir des pratiques professionnelles (Ben Ayed), qui peuvent elles-mêmes être distinguées selon les politiques sociales et territoriales. C’est dans cette perspective que l’on s’interrogera ici sur l’effet des réformes récentes sur l’offre de formation selon les territoires, voire selon les établissements, et sur les pratiques des professionnel.le.s, en particulier en ce qui concerne les lycées.
 

Interventions "Recherche" du séminaire de contact "Piloter l’orientation à l’échelle du territoire"

Ce séminaire de contact s'est tenu du 15 au 17 mai 2023.

En réunissant à nouveau lors de ce séminaire de contact les acteurs du continuum Sco-Sup et les chercheurs, l'Institut entend poursuivre une démarche translationnelle auprès de la communauté Sco-Sup déjà mobilisée pour les journées d’études de 2021 et le colloque bac-3/+3 de 2022. Lors de ce séminaire, l’accent est porté sur les stratégies de pilotage et les modalités de leur mise en œuvre pour l’accompagnement des parcours des élèves.
À partir de ces communications recherche et des retours d’expériences, les participants ont examiné, au cours des trois ateliers thématiques, les organisations et les modalités d’action qui facilitent la réussite des parcours. Ils ont abordé les dimensions organisationnelles, méthodologiques et éthiques que les structures et les acteurs peuvent favoriser pour accompagner les parcours et pour agir contre les inégalités d’accès et autres phénomènes d’autocensure. Dans ce contexte évolutif, le séminaire "de contact" entre les universitaires et les acteurs de l’orientation propose une mise en lumière actualisée des résultats de la recherche (observations et analyses) produits.

 

Axe 1 "Processus et contextes pour le pilotage de l’orientation"

Derrière les écrans de Parcoursup. Une procédure déshumanisante mais pas déshumanisée

• Alban Mizzi, doctorant en sociologie, centre Émile Durkheim (CNRS, UMR 5116)

• Julien Gossa, maître de conférences, université de Strasbourg

Parcoursup relève d’un processus qui ne se limite pas à l’encodage de vœux et leurs réceptions par les candidats, ce qui permet d’étayer nos représentations d’une procédure perçue et considérée comme opaque par ses usagers ainsi que par l’opinion publique. En interrogeant son aspect "non-manipulable", nous questionnons le sentiment de justice ou d’injustice ressenti par les candidats, usagers de la plateforme.

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Comprendre les pratiques et co-pratiques des accompagnants à l’orientation en territoire d’éducation prioritaire : vers la constitution d’un "commun" de l’orientation ? 

• Carine Mira, doctorante en sciences de l'éducation et sciences de gestion à Cergy Paris Université

Cette communication s’appuie sur une étude de doctorat en cours portant sur les dispositifs d’accompagnement à l’orientation sur deux territoires en éducation prioritaire qui concentrent des réseaux d'éducation prioritaire (REP) et des cités éducatives.

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"S’a-corder" sur l’orientation en territoire rural : l’exemple d’une cordée de la réussite agricole 

• Marco Damiano Pomageot, conseiller principal d’éducation (CPE) au lycée professionnel agricole de la Haute-Somme, référent de la tête de cordée "Accorde-toi un Avenir en Agri !" du LPA, doctorant en sciences de l’éducation et de la formation au Centre amiénois de recherche en éducation et formation (CAREF) (UR 4697) de l’université de Picardie Jules Verne

• Peggy Vanbreugel, directrice adjointe de l'EPLEPFA de la Haute-Somme

De quelles manières partager une vision de l’orientation entre des acteurs aux identités variées ? Comment les partenaires extérieurs et locaux intègrent l’organisation et la dynamique ? Quels sont les effets d’un pilotage par un EPLEFPA ? Quelles spécificités se dégagent d’une cordée "agricole" ?

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Entre réforme du lycée et Parcoursup : les acteurs professionnels des lycées et les jeunes mis à l’épreuve de l’orientation

• Carole Daverne-Bailly, maître de conférences, CIRNEF, université Rouen Normandie

Le contexte actuel de massification de l’enseignement supérieur et de persistance des inégalités d’orientation a conduit à la mise en œuvre d’actions institutionnelles, les plus récentes étant la réforme du lycée et la loi orientation et réussite des étudiants (ORE) de 2018. Ces actions visent l’atteinte d’objectifs communs : une individualisation des parcours, la réussite des lycéens et des étudiants, la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. La réforme du lycée et la loi ORE transforment les modalités d’accès à l’enseignement supérieur (Couto et al., 2021 ; Frouillou et al., 2020) et les responsabilités des différents acteurs. Pour permettre à chacun de s’orienter au mieux, le poids déjà déterminant des établissements d’enseignement dans l’orientation est effectivement renforcé (Draelants 2013), les acteurs devant mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement et d’information.

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Axe 2 "Acteurs et rôles : identités, professionnalités et coopérations"

Représentations de l’orientation selon différents acteurs de l’enseignement secondaire

• Maëlle Périssé, docteure en psychologie du travail, université Paris Nanterre

• Sandrine Garin, doctorante en psychologie de l’orientation, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

• Katia Terriot, maître de conférences en psychologie de l'orientation et de l'insertion, CNAM

• Valérie Cohen-Scali professeure en psychologie de l'orientation et de l'insertion, CNAM

• Sandrine Fernandes, directrice du projet PIA ORACCLE

• Matthieu Timmerman, docteur en sciences politiques

Cet article explore la gestion de l'orientation dans les établissements scolaires et territoriaux. Il examine comment les réformes depuis 2013 ont influencé les rôles des psychologues de l'Éducation Nationale et des conseillers d'orientation, fusionnés en une seule profession. Ces changements, y compris l'adoption de Parcoursup, ont modifié la dynamique de l'orientation, impliquant davantage les enseignants et faisant évoluer la collaboration entre les acteurs éducatifs. L'article analyse les représentations sociales de l'orientation chez les professionnels de l'éducation, utilisant les théories de Moscovici et Abric. Il révèle des divergences de perceptions entre les catégories professionnelles et met en évidence l'importance de considérer les spécificités des établissements pour améliorer les pratiques d'orientation.

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Le référent continuum, un rouage essentiel dans l’essaimage d’une culture commune de l’accompagnement à l’orientation - enjeux et réalités

• Marie-Christine Bot-Cabanes, directrice adjointe du projet BRIO, directrice de Cap Avenir (SUIOIP), université Bretagne Occidental

• Pascal Brasselet, DRAIO académie de Rennes

• Camille Dappoigny, directrice académique de la formation continue, académie de Rennes

• Cécile Lecomte, directrice du projet BRIO, vice-Présidente Orientation et réussite étudiante, université de Rennes

• Marylène Renaudin, cheffe de projet BRIO, université de Rennes

Comment construire et partager une culture collective de l’accompagnement à l’orientation afin d’impulser des dynamiques d’établissement qui répondent aux besoins et aux contextes singuliers tout en s’appuyant sur des démarches académiques cohérentes ?

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 Vers une démarche d’orientation endogène et co-construite

• Julie Szwat, ingénieure d'études, psychologue-chargée d'orientation et d'insertion professionnelle au SCUIO-IP université Toulouse 3 P. Sabatier

• Naïma Marengo, ingénieure de recherche, directrice du SUIO-IP de l’INU Champollion – chercheure partenaire UMR EFTS, université de Toulouse Jean Jaurès

• Maud Lê Hung, professeure agrégée de mathématiques, université Toulouse 3 P. Sabatier, directrice du Département Réseau des Sites Universitaires, université de Toulouse

L’académie de Toulouse s’est emparée de longue date des problématiques d’orientation et un ensemble d’acteurs œuvre, de manière collégiale, pour la mise en place de dispositifs visant à garantir la réussite de la transition lycée-enseignement supérieur (Marengo et Labbé, 2022).
Par ailleurs, le défi des politiques publiques consiste à améliorer cette transition afin de favoriser la réussite des jeunes. Ainsi, pour encourager les initiatives concertées, l’État a lancé des appels à projet comme le Plan Investissement Avenir (PIA) 3 TIP DTOES en 2019. C’est dans ce contexte que l’université de Toulouse s’est vue lauréate avec le projet ACORDA.

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Articuler méthodologie et coopération scientifique pour amener les acteurs à observer leurs propres professionnalisations 

• Naïma Marengo, ingénieure de recherche, directrice du SUIO-IP, de l’INU Champollion – chercheure partenaire UMR EFTS, université de Toulouse Jean Jaurès (France)

• Vanessa Vidaller, maîtresse de conférences associée, université Toulouse Jean Jaurès - UMR EFTS (France)

• Christiana Charalampopoulou, maîtresse de conférences, université Toulouse Jean Jaurès - UMR EFTS (France)

• Sabrina Labbé, professeure des universités, université Toulouse - Jean Jaurès - UMR EFTS (France)

L’enseignement supérieur français est un système particulièrement complexe et difficile à appréhender pour les jeunes, leurs familles et les acteurs de l’orientation eux-mêmes. De plus, il a dû faire face à de nombreuses réformes ces dernières années et a observé une forte augmentation de ses effectifs. Ce phénomène devrait s’accentuer. Ainsi, ce sont près de trois millions de bacheliers qui sont attendus dans l’enseignement supérieur en 2028. Face à ces différents éléments contextuels, le gouvernement a eu recours à des appels à projet visant à impulser de nouvelles initiatives d’accompagnement de ces futurs bacheliers dans leur transition de l’enseignement secondaire vers l’enseignement supérieur. Dans ce cadre, et depuis trois ans, l’université de Toulouse met en œuvre le projet ACORDA (lauréat du PIA 3 TIP DTOES en 2019) intégrant, parmi des actions d’orientation, différents axes scientifiques. Nous présenterons ici un de ces axes, appelé "la recherche interne", porté par notre collectif.

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Axe 3 "Conceptions et modalités d’accompagnement des parcours d’orientation"

La réussite en L1 STAPS à l’université de Bourgogne : quels facteurs explicatifs ?

• Franck Morel, UFR STATS, IREDU (EA 7318), université de Bourgogne

• Cathy Perret, CIPE, IREDU (EA 7318), université de Bourgogne

Cet article étudie les facteurs de réussite en première année de licence STAPS. Il se concentre sur l'impact du passé scolaire, des caractéristiques sociodémographiques et des compétences sportives et civiques des étudiants. L'étude utilise les données de deux cohortes de néobacheliers, analysant les liens entre le succès universitaire et les critères de sélection de Parcoursup. Les résultats montrent l'influence significative du passé scolaire sur la réussite, mais un rôle moindre des compétences sportives et de l'engagement associatif. Cette recherche contribue à l'élaboration des critères d'admission et des outils d'orientation pour les futurs étudiants de STAPS, enrichissant les dispositifs d'information et de formation dans l'académie de Dijon.

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Accompagner des étudiantes et étudiants à la connaissance de soi et des métiers : des premières réflexions institutionnelles à l'évaluation par les étudiantes et étudiants de l'enseignement mis en place 

• Caroline Arnoux-Nicolas, maître de conférences en psychologie de l’orientation, Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (LAPPS - EA4386), équipe Travail, Ergonomie, Orientation (Lapps-Te2o), université de Paris Nanterre

• Camille Dosda, étudiante en Master Psychologie de l'Orientation, de l'Évaluation et du Conseil, université Paris Nanterre

• Pascal Pradeau, enseignant en ingénierie mécanique, chercheur associé au Leme, Laboratoire Energétique, Mécanique, Electromagnétisme, université Paris Nanterre

• Isabelle Soidet, maître de conférences en psychologie de l’orientation, Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (LAPPS - EA4386), équipe Travail, Ergonomie, Orientation (Lapps-Te2o), université de Paris Nanterre

Afin d’aider les jeunes à construire leur parcours d’orientation, une préconisation émise est de passer à "un modèle dans lequel chaque jeune doit acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour prendre les décisions d’orientation, de réorientation et de choix de formation" qu’il pourra réinvestir tout au long de la vie (rapport Cnesco, 2018). Dans un contexte de massification de la population étudiante hétérogène, des études ont par ailleurs montré l’importance du contexte universitaire dans l’expérience de l’orientation des étudiants ainsi que celle d’instaurer des relations avec d’autres étudiants, les enseignants et d’autres acteurs de l’orientation (Dos Santos & Olry-Louis, 2022 ; Soidet & Gouédard, 2022). Cette communication vise à rendre compte de la mise en place d’un enseignement, à la demande d’une université francilienne, visant l’accompagnement à la connaissance de soi et des métiers et au parcours d’orientation auprès notamment d’étudiants en première année de licence de Sciences psychologiques et de Sciences pour l’Ingénieur (SPI), première étape d’un dispositif plus large développé tout au long des trois années de Licence.

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Évaluation d'un dispositif d'aide à l'orientation : quelles limites à l'accès aux données ? 

• Julien Bourgade, doctorant en économie, CLERSE UMR CNRS 8019 / CAR CEREQ Lille, université de Lille

Cette recherche s’appuie sur une analyse socioéconomique de l’évaluation d’un dispositif d’aide à l’orientation vers le supérieur, de bac-3 à bac+3. Nous cherchons à comprendre comment s’articule le processus d’orientation et comment un dispositif comme "À vous le sup’" peut avoir un impact sur celui-ci.

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Quelle place et quel rôle pour les étudiants dans l’information des lycéens ? Éléments de réflexion à partir d’un dispositif d’étudiants-ambassadeurs 

• Romain Mathieu, sous-directeur du service universitaire d'orientation et d'insertion professionnel (SOIP)

• pôles "appui aux missions" et "liaison secondaire-supérieur" chargé de projet Ailes ingénieur de recherche – docteur en science politique université de Lorraine

Les phénomènes d’autocensure des lycéens éloignés géographiquement, socialement et culturellement de l’enseignement supérieur quant aux poursuites d’études dans l’enseignement supérieur ont été mis en exergue. Pour les accompagner, le pair-à-pair semble avoir des effets positifs.
Le pair-à-pair attire indéniablement les lycéens. Comment l’expliquer ? Certaines hypothèses peuvent être avancées : le témoignage de jeunes étudiants constitue, pour les lycéens, une source d’information concrète et réelle sur leur vie future.

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Ressources complémentaires